duveteux
délicat
une pâte souple
cœur crémeux
soyeux, floral
et chaleureux
croûtage
plus corsé
solaire
clairement puissant
et animal
presque "cuir"
Impossible de ne pas mentionner l’encombrant cousin « Reblochon » quand on parle du CHEVROTIN, mais le lait de chèvre ouvre la porte vers des univers bien plus AROMATIQUES et GOURMANDS, notamment quand on le consomme avec un affinage un peu poussé, alors qu’il se plisse et devient JOYEUSEMENT CRÉMEUX.
Les chèvres sont des montagnardes accomplies, qui adorent escalader, brouter dans les taillis et les pentes. Naturellement, on se trouve donc en haute montagne et ce depuis longtemps dans les Aravis et les Bauges, leur lait étant transformé en fromage en utilisant les techniques locales.
Je me rappelle ma première rencontre avec le Chevrotin, et le mot qui me vient à l’esprit est celui « d’étonnement » : cette combinaison de crème soyeuse et de caractère animal m’était totalement inconnue. L’addiction étant la suite logique à cette impression première. JE NE RATE DEPUIS JAMAIS L’OCCASION DE DÉGUSTER DU CHEVROTIN, MÊME SI JE PENSE QU’ILS SONT BIEN MEILLEURS EN DÉBUT D’ÉTÉ Fabriqués avec des laits de pâture, quand les herbages d’altitude sont enfin débarrassés de la neige. La palette aromatique est alors incomparable. On peut imaginer faire fondre des lamelles de Chevrotin pour les poser sur des légumes cuits à la vapeur, une sorte de « Chevrotiflette » forte en sensations caprines. *Meilleur Ouvrier de France en 2011
En Hiver, fondu sur une polenta tout à fait savoyarde
Au Printemps, sur un pain blanc tiède, avec les premiers radis et des oignons nouveaux
En Été, une belle rasade sur un pain noir ou au levain pour combiner avec un brin d'acidité
En Automne, avec un soupçon de pâte d'olives noires
Chaque fromage a son ADN, celui du Chevrotin est très bien encadré par un cahier des charges contraignant qui établit un lien fort avec le terroir : obligatoirement fabriqué à la ferme, avec du lait cru en utilisant des techniques manuelles traditionnelles.