plutôt blanc
impression de fromage
blanc de chèvre
se creuse légèrement
parfois un peu
plus moelleux
et crémeux, lacté
couvert d'une flore rase
et grise, arôme de cave
en terre battue
parsemé de points
colorés, odeur intense,
très cassant
Un Picodon assez jeune présente UNE CROÛTE BLANCHE, tandis que ceux qui sont plus affinés peuvent se couvrir D'UNE JOLIE FLORE GRIS-VERTE aux notes de caves. En bouche, on ira d’une impression LACTÉE LÉGÈRE à UNE ANIMALITÉ PLUS AFFIRMÉE mais toujours avec UNE PÂTE DENSE pour un fromage de chèvre, ce qui est la signature de ce fromage. C’est un fromage de pique-nique, de copains, de gourmandise.
C'est le fromage symbole de l'Ardèche et de la Drôme, deux départements voisins séparés par le Rhône. Le nom Picodon provient de langue d'Oc et signifie "petit". Fabriqué par les fermiers de l'époque, le Picodon constituait leur casse-croûte de prédilection
IL FAUT SANS DOUTE PARCOURIR CETTE RÉGION QUI EST DEVENUE LA MIENNE POUR TOMBER SUR DEUX SPÉCIALITÉS PEU CONNUES QUE L'ON RÉSERVERA AUX AMATEURS DE SENSATIONS NETTES, POUR LE DIRE GENTIMENT. Tout d'abord le Picodon Méthode Dieulefit (ou «affiné lavé»), un processus de conservation traditionnel qui prévoit de laver les fromages régulièrement et de les conserver en atmosphère confinée dans des «biches», sorte de grandes poteries. On obtient ainsi des fromages de plusieurs mois, très puissants mais moelleux, alors qu'on les imaginerait très secs. L'autre spécialité locale est le « Foujou », un mélange de Picodons plus ou moins âgés, râpés et mélangés en une pâte qui sera étalée sur du pain. Ce « fromage-fort » est une source d'odeurs musquées, animales, intenses et de sensations un peu piquantes, mais très riches et complexes. *Meilleur Ouvrier de France en 2011
Au Printemps, en copeaux sur des courgettes marinées au citron et sarriette
En Été, sur un pain blanc type focaccia, avec des légumes d'été grillés
En Automne, avec des olives noires de saison ou une tapenade
En Hiver, avec une poudre de cèpes séchés
Avec le développement des moyens de transport à la fin du XIXème siècle, le Picodon a connu un essor remarqué, sortant de sa région d'origine pour essaimer vers Lyon et Marseille où il est devenu commun. On a même connu un « Train du Picodon », sorte de lent omnibus qui reliait Dieulefit à Montélimar en 8h et qui, paraît-il, était empli des odeurs musquées du Picodon.